Extraites de dix œuvres d’auteurs algériens célèbres, voici des citations bien choisies qui resterons, désormais, gravées dans l’histoire de la littérature algérienne.
Je descends de l’Aurès, Ouvrez vos portes Épouses fraternelles, Donnez-moi de l’eau fraîche, Du miel et du pain d’orge Mohammed Dib - L'Ombre Gardienne
Malek écoutait la conversation depuis un moment, et se disait : la révolution armée nous a libérés du colonialisme, mais elle ne nous a pas libérés des mythes. Une autre révolution reste à entreprendre. Qui sera en mesure de la mener à bien ? Abdelhamid Benhadouga - Le Vent du sud
Ce sont des âmes d’ancêtres qui nous occupent, substituant leur drame éternisé à notre juvénile attente, à notre patience d’orphelins ligotés à leur ombre de plus en plus pâle, cette ombre impossible à boire ou à déraciner. Kateb Yacine - Nedjma
La vie, c'est cela : le doute lancinant, le tourment, le remords qui empêche de dormir ou qui vous réveille en sursaut. La vie, c'est aussi l'image souriante et douce jusqu'aux larmes. Mouloud Feraoun - La Terre et le Sang
Ces femmes essayaient-elles d'adoucir leur destin aride grâce au miel des gâteaux de semoule, au rituel des serviettes brodées à la main que l'on se passe, au parfum du café sur la qualité duquel les discussions se développent à l'infini ? Assia Djebbar - Ombre sultane
Délit d'aimer et surtout, de le dire, de le faire, de le chanter ou de l'écrire ! Délit de penser, de rêver, d'espérer un autre monde où les bonheurs les plus simples seraient possibles, où les hommes et les femmes, ensemble, rendraient grâce à Dieu de l'immense, de l'incroyable beauté d'une terre chaque jour un peu plus ravagée par la folie des hommes. Maïssa Bey – Au commencement était la mer
Il était impossible de consigner le passé sans en être guéri. Peut-on piquer de la plume les anciennes blessures sans réveiller la douleur, regarder derrière soi sans nostalgie, sans folie, sans haine ? Est-ce vraiment possible ? Non. De la mémoire on ne guérit jamais. C'est pour cela qu'on écrit, qu'on peint. Ahlem Mosteghanemi – Mémoires de la chair
Quand tu aimes, n'aime pas de tout ton être, tu mourrais trahi. Garde pour toi un peu de toi-même pour pouvoir rester debout. Waciny Laredj - Les Balcons de la mer du Nord
Une vie, c'est une histoire. Et une histoire n'est pas forcément un conte de fées. Yasmina Khadra – L’Ecrivain
Jamais rien ne part sans laisser de trace, même si nous avons cette conviction de disparaître à tout jamais et de n’avoir été que des ombres dans un grand théâtre désaffecté. Yamilé Ghebalou – L’enfance est ma demeure
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